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26 janvier 2006

SAUVER est leur Devise

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Prologue.

Cette histoire m’a été soufflée par mes souvenirs, ces souvenirs qui imprègnent votre enfance et pour toujours font corps et âme avec vous.
Simette ayant baignée dans le milieu des sapeurs pompiers, j’ai essayé de monter une histoire autour de ces hommes et femmes que j’admire profondément.
J’ai réalisé au mieux leurs uniformes de pompiers français, les véhicules et autres pompiers sont simsaméricains.
Ces hommes sont confrontés aux calamités de notre environnement tels que les feux de forêts, accidents biologiques ou chimiques… Sur terre, mer et air, ils combattent.
Trop souvent, ils sacrifient leurs vies pour sauver les nôtres.

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Les pompiers de
la famille Debordo
:

Bonjour, je m’appelle Meriadec Debordo, j’ai 11 ans et demi. Depuis 1 an, je suis aux JSP (Jeunes Sapeurs Pompiers). Tous les mercredis je participe à l’initiation au secourisme et à la lutte contre l’incendie. Nous faisons des manœuvres, du sport…
Plus tard, je serai pompier professionnel comme mon arrière grand père, mon grand père, mon frère et ma cousine avant moi.
Avez-vous remarqué que le rouge est la couleur dominante chez nous ? Et bien ça va changer parce que mon papy m’a dit que… (Nous en reparlerons plus tard).
Oui, oui !  Bon, maman veut que je précise qu’il faut que je travaille aussi à l’école. Ça, je le sais, je voudrai tellement intégrer un collège avec une option sapeur pompier.

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Mon grand père Aimé, est bientôt à la retraite. Il était menuisier quand des évènements indépendants de sa volonté l’ont envoyés dans un pays étranger. A son retour, il ne pensait qu’à aider les autres, il est donc entré chez les sapeurs pompiers où il a fait une carrière dédiée au dévouement entier de soi.
Et comme beaucoup, il a épousé une fille de pompier, ils ont eu une fille (notre maman) mais qui a failli à la tradition : papa n’est pas pompier.
Personne n’est parfait n’est ce pas ?
A son côté, Eyquem, mon grand frère de 23 ans qui vient de réussir le concours de sapeur pompier professionnel !  Et rien n’a été simple puisqu’il menait de front ses études, son travail à mi-temps de livreur et le reste du temps il était bien sûr pompier volontaire.
S’il a tant étudié avant de passer le concours, c’est parce qu’il souhaite monter rapidement dansla hiérarchie. Il ne laisse rien au hasard. Il faut voir comme il bichonne son uniforme et combien il en est fier. Il accomplit ce que peu de ses copains réalisent : son métier passion ! 

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Ma cousine Andréa, 19 ans, est pompier volontaire depuis 1 an. Elle est étudiante et veut passer le concours de pompier professionnel. Elle a su convaincre mon réticent papy qui n’imaginait pas une femme chez les pompiers !  Mais c’est une passionnée aussi et rien n’arrête ma cousine.
Même pas ce benêt de Jay Sai que voulait être son petit copain ; le pauvre il était effondré quand elle lui a dit qu’elle préférait les pompiers au métier de fleuriste qu’il voulait partager avec elle.
Je trouve amusant cette façon qu’elle a de tout faire comme Eyquem ! 
C’est vrai que pour moi aussi Eyquem est un modèle, mais c’est pas pareil, c’est mon grand frère et puis d’abord Andréa c’est qu’une fille et les filles ça va avec les filles et …
Oui oui maman, non toi t’es pas une fille, tu es maman. Alors qu’Andréa…
Ça m’étonnerait que je comprenne plus tard !

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Sapeurs en voyage.

Enfin c’est vous dire si nous baignons dans l’ambiance du rouge pompier. D’ailleurs, quand notre arrière grand père maternel est parti à la retraite, Eyquem du haut de ses 4 ans disait qu’il voulait être pompier retraité, comme pépé !
Moi, je dessinais sans me lasser de magnifiques camions rouges.
La retraite, c’est pas pour demain, alors en attendant, avec nos économies (et surtout celles de nos parents), nous partons pour l’aéroport, sur la super moto (rouge, bien sûr) d’Eyquem. Belle récompense pour nous et surprise pour papy, qui en ce moment effectue un séjour dans un centre de secours en Amérique pour clôturer toute une vie dévouée à son métier, sa passion qu’il transmet si bien.

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Nous sommes un peu inquiets, c’est la première fois que nous prenons l’avion. Jet Airport, contrôleur, et ses collègues assurent la sécurité avec efficacité dans toutes les conditions météorologiques.
Oui mais quand même, si nous avons dit à maman que nous ne voulions pas de sa tisane relaxante :
nous avons bu celle qu’Eyquem a fait en cachette, on a notre fierté, nous les pompiers. « Double dose fera plus d’effet » il a dit mon frère.
D’un autre côté, c’est sûr, on ne pense plus à notre peur de l’avion pendant qu’on cherche les toilettes. Vite !  Vite !  C’est malin, elles sont où ?

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Alors que nous allions embarquer, nous avons eu la surprise de voir monter Andréa. Normal c’est aussi ses grands parents nous a-t-elle dit !  Oui, bien sûr, bien sûr. Mais autre surprise : quatre copains d’Eyquem et Andréa, reçus eux aussi au concours, lui emboîtaient le pas. Oublié la peur, ça va être un super voyage ! 
Oooooh vite encore les toilettes!!!

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Guilhem, se posant en chevalier servant de ma belle cousine, je comprends mieux. Tout cela promet : Guilhem amoureux d’Andréa, alors qu’elle, il me semble qu’elle a un faible pour Eyquem.
Ben oui, sa passion c’est les pompiers, mais les pompiers avec mon frère !  (Oui c’est possible !   Puisque ma jolie cousine a été adoptée).
La tête de ses parents quand ils sauront. Déjà qu’ils ne voyaient pas leur petite fille chérie devenir pompier, alors, si en plus elle est amoureuse et qui plus est d’un autre pompier !  Mais bon c’est dans les gènes, n’est ce pas pépé et mémé? Quand même, j’ai dans l’idée qu’elle et Eyquem…alors si Guilhem s’en mêle, y a pas qu’en salle qu’il y aura du sport !

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Imaginez un peu l’ambiance dans l’avion avec tous ces joyeux drilles.
Et bien sûr quel était le sujet de discussion ? Eh oui, le concours, les pompiers. Car il faut savoir que lorsqu’on est pompier, c’est très souvent une passion aussi dévorante que le feu, aussi envahissante que l’eau.
D’ailleurs, les garçons se sont fait rappeler à l’ordre quand avec les bouteilles d’eau, ils commençaient une bagarre pour rire.
Alors ils se sont lancés dans une sérieuse vérification de la sécurité…..
et voilà on parle d'eau : noooon c’est mon tour aux toilettes.

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Chez papy et mamie.

C’est dans un beau taxi tout jaune (enfin deux pour tous nous caser) que nous sommes arrivés au centre de secours où réside papy.
Avec un peu beaucoup de retard d’ailleurs : Loup a voulu nous démontrer ses progrès en anglais. Le chauffeur ouvrait deux grands yeux tous ronds jusqu’à ce que Andréa prenne le relais. Eh oui elle étudie l’anglais !  ça sert ici, mais…oh et puis zut, merci ma chère cousine.
Eyquem est passé devant pour annoncer la nouvelle à papi et mamie. Leur joie, surtout celle de papi, était si émouvante, que je me sentais tout chose, là derrière.

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Lorsque nous leur avons appris la présence de quelques recrues, leur bonheur faisait plaisir à voir. Nos amis ont toujours été la bienvenue chez eux, mais à cet instant, je crois que papi ne peut pas être plus fier, entouré de cette équipe qui le presse de raconter sa passion : les pompiers.
Roman vient encore de se moquer de mon « pantalon de feu ». Pourtant les flammes en bas des jambes, vous voyez ? Ça fait classe non ?
Et toc, quand mamie lui glisse que c’est elle qui me l’a offert, il a l’air tout gêné le garçon.
Andréa et Guilhem continuent leur petit jeu sous l’œil noir de mon frère en grande discussion avec papy et Loup.

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Chaque chose en son temps, passé le temps des embrassades, papi nous a fait faire le tour de la caserne dont il est l’hôte. Elle est un peu désertée aujourd’hui. C’est un petit centre de secours et les pompiers sont partis en reconnaissance sur un feu de forêt éteint, mais qui reste sous surveillance.
Ces « Firefighters » qui ont été à la hauteur de leur légende il y a quelques années de cela, comme tous leurs collègues dans le monde, forcent l’admiration devant tant d’altruisme, de détermination à sauver des vies humaines.

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Papi nous explique que c’est du standard qu’en France, les appels sont reçus à la caserne centrale qui distribue automatiquement l’appel à la caserne la plus proche de l’appel concerné. Quand le PC reçoit un appel, le nombre de véhicules de pompiers envoyés est directement lié à la catégorie du risque.
C’est pour cela que lors de votre appel au secours, le standardiste demande le plus de renseignements possible.
Il ne s’agit pas de vous envoyer une grande échelle alors que vous faîtes un malaise et que vous habitez au rez-de-chaussée !

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Le foyer, c’est une pièce où les hommes (aïe !  « ouiii Andréa je me rappelle qu’il y a des femmes pompiers ») peuvent se détendre et dormir ou se laver pour ceux qui logent sur place lors de leur service. Nous envahissons cet espace pour nous rafraîchir, pour un peu on se croirait chez nous, notre complicité enchante papi.
Il dit toujours qu’il faut qu’un groupe soit soudé et que chacun doit avoir une confiance aveugle dans son équipier. Cela pour la sécurité de tous.

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Ici il s’agit d…mais où sont passés Andréa et son boy-friend ?
Non mais…Papy, hein qu’on pas le droit de tester la literie ? Mais non, je rigole.
Donc, voici la salle de repos, ou, rentrant d’une intervention, les pompiers non logés peuvent prendre une douche et se relaxer en attendant le prochain départ.
Comme chez eux, mettant de la boue partout, couverts de fumée, la voix cassée, toussant, heureux quant ils ont réussi à limiter les dégâts, mais combien émus, pleurant même quand les victimes sont à déplorer.
Il faut savoir que les sapeurs voient les victimes comme des membres de leur famille et les enfants comme leurs enfants.

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Exercices physiques

Le lendemain, après un petit déjeuner matinal, mais convivial (mamie nous avait dégoté des chocolatines, mon régal !), papy décide que les bonnes habitudes doivent se garder, en conséquence :
1) appel dans le garage :
« garde à vous ! répondez à l’appel de votre nom !
-sapeur Loup [présent !]
- sapeur Guilhem [présent !]
- sapeur Roman [présent !]
- sapeur Andréa [présent !]
- sapeur Eyquem [présent !]
…repos !  »
Je supplée papy pour la lecture des consignes puis il remet ses recrues au garde à vous avant de leur faire rompre le rang.

Non mais qui c’est le chef ici !

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2) Série de pompes
3) ensuite la planche à rétablissement, il s’agit là après avoir été accroché par les mains de s’élever au dessus de la planche et d’achever par un rétablissement.

L’entraînement des sapeurs est très physique, rigoureux ; pour être capables d’agir rapidement, efficacement, et calmement, en équipes ou isolés, dans le stress.
Ils sont soumis aussi à des exercices de simulations très réalistes, sans danger mais qui leur permettent d’appréhender toutes les situations.
C’est la seule condition pour sauver et se sauver.
Eh oui, regardez en haut, c’est Eyquem le meilleur, normal, c’est mon frère.

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Ben d’accord les uns font une partie de basket, arbitrée par papy, les autres jouent les gros bras (il paraît que ça épate les filles) et moi alors qu’est ce que je fais avec ce gros engin, je sais même pas par quel bout le prendre ; papy, le mode d’emploi s’il te plait !

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Le mat ou perche de feu : et voilà je n’ai pas le droit de m’en servir, je suis trop petit a dit Andréa, de quoi elle se mêle la fille, moi aussi je suis pompier ; oui bon donc je disais que le mat sert aux sapeurs lorsqu’ils « décalent », c’est plus rapide que l’escalier.
La nuit, tandis que l'équipe du premier secours est de garde en permanence dans un local attenant à la remise des véhicules, celles des autres engins peuvent être au repos dans les appartements familiaux ou chambrées de la caserne en empruntant ce célèbre mat.
Au pied des lits, les bottes engagées dans le pantalon plissé afin de gagner du temps. Chacun enfile : casque, cuir, ceinture de feu... puis monte à bord des véhicules.
Souvent, c’est le silence, ils sont déjà en pensées sur les lieux du sinistre et l’adrénaline est déjà à son maximum.

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La tour de séchage sert pour les tuyaux qui autrefois étaient en toile ; les nouvelles matières exigent toujours que les tuyaux soient suspendus dans cette tour. C’est en général une équipe de maintenance qui s’en occupe.

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Feux de forêts : on l’a appelé l’incendie du siècle !

Ce soir là, papy se mit à raconter : « Je me souviens de cet incendie comme s’il avait eu lieu hier. C’était pendant les vacances, quelques premiers grands feux s’étaient déclarés, proches ou sur la ligne de la route nationale, sans trop inquiéter les « estivants ».
Lorsque le 12 août, les personnes prirent conscience du danger, le feu avait éclaté dans la forêt bordant l’atlantique.
Ce feu n’était que les prémices de ce qui allait être un drame forestier, mais surtout un drame humain.

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Son origine ? Trois personnes faisant leur cuisine du soir, auraient renversé un réchaud. Les flammes s’élèvent, ils cherchent à les éteindre, le sol est sec, le vent se lève, ils se sauvent pour vivre.

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La forêt gronde, les pignes de pin éclatent…
Ah mes enfants, on avait l’impression que la forêt était bombardée, les gaz de la résine des pins au contact de la surface du sol explosaient comme des détonations ! 
Et puis ce fût un vacarme incompréhensible, au sol sans vent tout est gris, au ciel noir, des flammèches jaunes, rouges…un grondement, comme un bombardement, une vague de feu submerge les sauveteurs. Le vent a tourné, le feu aussi, cherchant quelque chose à brûler sur son passage ; et les hommes qui le traquaient ?

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Dans la soirée, tragiques nouvelles : 82 cadavres avaient été découverts !  Tapis dans les fossés, asphyxiés et quelquefois brûlés, des pompiers, des forestiers et des militaires avaient été faits les prisonniers du feu.
 
A 15 h, il faisait nuit !  Mes Landes en cendres pleuraient sur la grande ville.

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Pendant 20 jours, le feu aura tout détruit sur son passage.
Ce feu a transformé la forêt en vision cauchemardesque, 50000 hectares détruits. Ce feu a anéanti 82 vies.
Il y a longtemps, l’homme a découvert un ami : le feu. Depuis, il lui faut souvent combattre celui qui se transforme en ennemi avec ses flammes qui échappent à son contrôle. »
 
L’émotion a gagné tout le monde, deux larmes glissent sur les joues de mon papy perdu dans ses souvenirs.

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Le volontariat et quelques histoires

Papy aujourd’hui nous ouvre son album photos et nous nous arrêtons sur cette petite caserne que papy a commandée ; ils étaient 15 professionnels et une cinquantaine de volontaires à assurer la sécurité d’une petite ville en bord d’océan.
C’est vers les volontaires que vont ses souvenirs. Ces hommes et ces femmes, qui en parallèle de leur profession ou de leurs études se mobilisent au service de leurs concitoyens.
« Quelle difficulté à gérer une équipe de braves qui doivent gagner leur vie par ailleurs. Ils sont pêcheurs, ouvriers, étudiants hors ville….Dans la journée ils ne peuvent pas « décaler ». Il me fallait donc compter sur ceux pouvant aménager leur temps de travail…
Le soir et le week-end simplifiaient ma tâche. A tour de rôle, ils étaient d’astreinte, prêt à partir à l’appel de leur bippeur fixé à leur ceinture. »

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Jean Bombland, traiteur charcutier ; son père avant lui mais aujourd’hui son frère et son fils sont pompiers volontaires. Il en a fait des sorties, des grands feux, accidents de la route, il répond toujours présent même le jour où un petit malin a ouvert le portes de la grande porcherie voisine : tous les porcs étaient partie en goguette, dans les près, dans les jardins avoisinants, mais plus grave : sur la nationale. Le risque d’accident important justifiait la présence des pompiers afin de rapatrier ces animaux indisciplinés au bercail. Imaginez un peu les railleries au retour d’une intervention qualifiée de « cochonne » pour le charcutier.

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Jay Padebug (il a de la chance!), réparateur de machines à jeux, lui sa vocation lui est venue à la suite d’un grave accident de voiture. Il rentrait de vacances avec sa petite famille, la nuit pour que les enfants ne trouvent pas le temps trop long ; oui, mais lui, après une petite fête d’adieu avec leur amis et la voiture à charger, il n’avait pas pris beaucoup de repos et à quelques kilomètres de chez lui, il s’est endormi au volant et s’est réveillé quelques tonneaux plus tard. Il était indemne mais sa petite fille coincée dans le véhicule n’a dû la vie sauve qu’à la rapidité et l’efficacité des secours. Un an plus tard, son diplôme de secouriste en poche, il envoyait sa candidature au Centre départemental d’incendie et de secours.

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Iris Deschamps, fleuriste, a appris à dépasser ses limites, elle pensait que c’était facile, elle avait un peu idéalisé le métier, mais chacun doit posséder la technique qui rendra le secours efficace. Être performant pour porter secours dans les missions d’incendie, de sauvetage ou opérations diverses. Manœuvres et astreintes mais surtout confrontation à une réalité parfois bien triste ont bien vite ramenées cette charmante jeune fille les deux pieds sur terre : se former pour mieux servir.

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Guy Dottel, restaurateur, lui, c’est l’amour des autres conjugué à un goût du risque certain qui l’ont fait entrer chez les pompiers.
Il apprécie les émotions du métier et il n’a pas été déçu lors d’une sortie en ambulance pour une vieille dame ayant un malaise grave, ils la trouvèrent assise sur une chaise, sa valise prête à côté d’elle. Sa famille partait en week-end et ne pouvait ni l’emmener avec eux ou à l’hôpital !  Sa stupéfaction n’eut d’égale que sa colère, mais que faire ?

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 Et papy, lancé à nous raconter ses pompiers, ne s’aperçoit pas que notre chère mamie qui depuis tant d’années connaît toutes ces histoires par cœur a sombrée dans une douce léthargie ;
Comme elle dit si bien « je somnole, mais je suis avec vous ». C’est un léger ronflement qui nous fait éclater de rire et qui la réveille en sursaut : faisant mine d’être fâchée mais partageant notre fou rire. Quel grand moment de tendresse nous offrent-ils là nos grands parents chéris.

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Sur les inondations aussi.

Sur le front des inondations, les pompiers sont aussi présents.
May Queudo s’est installée il y a peu de temps dans cette petite maison. Elle s’est enfuie de son pays pour offrir à ses trois enfants une vie meilleure, où ils ne connaîtront plus jamais la peur.
Mais lorsque des pluies torrentielles s’abattent sur la région, lorsque la petite rivière derrière le jardin, gonfle et déborde…

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…Lorsque les premières eaux pénètrent dans la maison, alors elle comprend qu’ il ne leur reste rien d'autre à faire que de se réfugier sur les hauteurs. Et vite. L'eau n'a de cesse de monter. May n’a que le temps d’habiller les enfants, que le temps d’emporter un peu de nourriture.
Toute la nuit ils sont restés là, transis de froid, attendant les secours. Ils écoutent la rivière qui gronde, charriant tout ce qu’elle trouve sur son passage. Il ne faut pas s’endormir, surveiller l’eau qui monte…

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Toute la nuit, les sapeurs-pompiers, militaires et civils ont travaillé d'arrache pieds pour venir en aide aux habitants sinistrés. Chacun héberge un proche.
May n’a de famille que ses trois enfants. Ils seront recueillis par des voisins compatissants en attendant des jours meilleurs.
C’est avec ses copains qu’Eyquem vient les chercher. Dans le silence, ils comprennent que May est à bout. Simplement quand il la hisse dans la barque, Eyquem la serre dans ses bras un peu plus longtemps. Et alors seulement May pleure, des larmes salvatrices, elle s’abandonne un instant et fièrement, elle relève la tête et embarque.
Une fois encore elle n’a plus rien, plus de papiers, plus rien. A nouveau, il va lui falloir recommencer à zéro. Mais elle l’habitude de se battre et sa petite famille est sauve.
Une pression sur l’épaule, c’est tout ce qu’il peut faire Eyquem, impuissant devant tant de détresse.

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Colère.

L’un des coups de colère de papy c’est l’incivisme des personnes :
« Tout c’est bien passé et c’est avec joie que cette maman nous présenta son petit Paulin à notre arrivée. Pressé de venir au monde, il est né sur le trottoir aidé par un pompier volontaire qui circulait à moto. Ses parents avaient bien appelé une ambulance. Mais elle s’est trouvé dans l’impossibilité d’accéder rapidement sur les lieux. Se cognant contre des véhicules qui n’avaient rien à faire là.
Le fait que peu de personnes respectent le stationnement interdit devant les bouches et poteaux d’incendie, les stationnements interdits tout simples, risquent un jour d’avoir des conséquences fâcheuses. »

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L'amitié en danger.

Mamie nous prépare un chocolat chaud comme elle seule sait le faire : tu mets un peu de lait, un tout petit peu de lait, tu rajoutes petit à petit le chocolat en délayant pour faire une pâte onctueuse et tu rajoutes le lait chaud. Hum quel fumet !  Oui, eh bien maman, elle s’applique pourtant, mais c’est pas le même !
Papy, lui, observe les deux copains, il sent que quelque chose ne tourne pas rond.
Pourtant Eyquem et Guilhem sont amis d’enfance, leurs maisons familiales sont jumelées ; enfants ils ont crée un passage dans la haie que leurs parents complices ont préservé. Ils ont tout partagé, tout vécu ensemble ; mêmes études, même passion pour les pompiers et le sport ; les premiers flirts n’ont pas entachés leur belle amitié. Ils en ont échangé des fous rires complices, réglé le sort du monde.
Jusqu’à ces derniers mois où ils ont découvert qu’Andréa, la petite fille aux longues tresses et tâches de rousseur qui partageait leurs jeux de garçons, la petite cousine, était devenue une belle jeune fille.
Inconsciente, elle s’essaie à la séduction sur Guilhem mais c’est avec Eyquem qu’elle passe de longs et de plus en plus tendres moments.
A voir l’œil noir de mon grand frère, je vois que je ne m’étais pas trompé sur ses sentiments pour Andréa ; j’ai l’impression qu’il n’y avait que lui pour ne rien comprendre (on ne pas être futé pour tout), mais… oulala !  Regardez, elle pousse le bouchon un peu loin non môdame le pompier ?

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Les deux garçons ont toujours été d’une grande franchise, alors, discrètement ils vont à l’extérieur mettre les choses au point ou au poing ?
C’est ce que doit se demander Andréa à qui Guilhem envoie une gifle retentissante, se libérant ainsi de la colère qui l’envahit quand il a comprend qu’il est le jouet de la demoiselle.
Eh, oh, c’est elle qui a tenu à sortir avec eux non ?

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Andréa sanglote alors que Guilhem lui demande désormais de rester loin de lui.
Elle comprend enfin qu’elle vient de briser le lien qui la liait certes à Guilhem, mais aussi à son enfance. Elle est en train de grandir et cela ne la rassure pas tant que cela. Paradoxalement, il lui est plus facile de gérer son métier que sa vie sentimentale.
Tous pareils les grands, avec ma petite copine Quitterie (la sœur de Guilhem, ben oui, moi aussi le trou dans la haie, je m’y faufile) c’est plus simple.
Après l’école ou pendant les vacances, on enfourche nos vélos pour la forêt où dans un arbre est notre société secrète.
Pourtant, depuis que je suis aux jeunes sapeurs pompiers, elle pose des questions pour s’y inscrire. Oui, je sais ce que vous allez dire, mais elle c’est pas une jeune fille, c’est Quitterie, ma copine, et faut la voir monter aux arbres…

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Eyquem et Guilhem ont eux aussi une explication qui manque de tourner au pugilat. Ce dernier sait bien que son ami est blessé au plus profond de son cœur, le laisse exploser. Leur amitié ne peut pas se terminer brutalement, à la suite d'un bête malentendu. Une amitié, simple, mais souvent réconfortante, cela doit s’entretenir. Et, il va leur en falloir de la patience pour non pas oublier, mais comprendre qu’on ne joue pas avec des sentiments aussi compliqués que l’amour et l’amitié.
Calmé, Eyquem découvre ce que tout le monde savait, Andréa l’aime et…mais lui aussi aime Andréa !
Quel petit génie mon frère…

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Papy dit que ce jour là, ils ont passé une nouvelle étape dans leur vie d’adulte, ils ont compris que pour que leur amitié dure cela passait par le respect de l’autre etla confiance. Eyquem voudrait remercier son ami : eh oui, le petit jeu dangereux d’Andréa a eu le mérite de lui ouvrir les yeux à mon cher frère, car j’avais raison depuis le début ils sont bien amoureux ces deux là !
Quant à Guilhem, beau joueur, il reconnaît avoir peut-être confondu attirance et amour.
 Piouf, je vais envoyer un carte à Quitterie. Nous c’est pas pareil, mais quand même, pendant mon absence, le nouveau voisin, le blondinet aux yeux bleus, il faudrait pas qu’elle lui parle de notre société secrète, de notre arbre, de… 

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Sur les accidents de la circulation.

Après cet intermède, Papy reprend sur un des faits qui ont marqué sa carrière :
« Quelle horreur mes enfants, ce jour là : Kamy Kaze rentre d’une nuit très arrosée entre copains, il conduit malgré un retrait de permis pour excès de vitesse et conduite en état d’ivresse. Il continue de prendre les nationales pour un circuit, parce qu’il conduit bien lui, il n’est pas dangereux, il maîtrise parfaitement la situation.
Ce matin là, il n’a rien maîtrisé, il n’a pas vu Luna, le petit chien errant du quartier, un coup de volant, et …

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Mamie Chachat ramène ses petits enfants chez sa fille, c’est la fin des vacances pour ces quatre petits qui ont fait provision d’air pur avant de retourner à la ville.
Ils chantent en montant en voiture et leur mamie vérifie que chacun est bien attaché ; mais cela ils le savent bien, leurs parents leur ont expliqué l’utilité de la ceinture de sécurité. « Personne n’a rien oublié ? J’ai bien quatre petits monstres avec moi ?
Alors en route, et on chante ma chanson préférée : – je n’aurai pas le temps, pas le temps, de visiter toute l’immensité, d’un si grand univ................................................................................................................................................

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C’est le choc frontal. Effrayant amas de tôles. C’est un spectacle insoutenable auquel jamais je ne me suis habitué, un spectacle que, hélas, nous voyons trop souvent.
Mais toujours il faut agir et vite.
Ce jour là côté de l’amas de ferraille, il y a une petite fille sans connaissance allongée à côté d’une autre assise, gémissant doucement, prête à sombrer.
Dans le véhicule bleu, hélas rapidement nous avons compris qu’il n’y avait plus rien à faire pour la grand-mère et les deux petits garçons.
Il a fallu désincarcérer les trois pauvres corps ainsi que celui du chauffeur de la voiture verte, coincé par la colonne de direction et le médicaliser sur place.
Les jambes bloquées, il était hébété, dégrisé, et murmurait « qu’est que j’ai fait, mais qu’est ce que j’ai fait ?... »

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Impossible d’imaginer ou de décrire la souffrance de ces parents qui en un instant ont perdu leur mère, deux enfants, mais qui doivent continuer à se soutenir et se battre pour leurs deux petites filles qui luttent contre la mort.

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Quant au conducteur inconscient, il est complètement sous le choc, mais trop tard. Il ne peut oublier les images qui défilent sans cesse devant ses yeux : les yeux agrandis d’effroi de la grand-mère avant la collision ; le visage du petit garçon ceinturé à l’avant riant aux éclats en regardant sa mamie croyant sans doute qu’elle jouait ; et à l’arrière trois silhouettes auxquelles il essaie d’imaginer des traits. Tout cela, il l’a vu en une fraction de seconde ; ramené à la réalité, avant le choc effroyable.
Et puis le silence, et puis les gémissements d’une petite fille assise à côté d’une autre allongée et puis lui, bloqué dans son véhicule mais conscient.
Peut être enfin conscient que sa vie d’aujourd’hui n’aura plus rien à voir avec celle d’avant, que toujours quoiqu’il fasse, il lui faudra vivre avec ce souvenir de vies gâchées. Et cela, malgré le soutient d’un ami qui sait lui, que cela n’arrive pas qu’aux autres, qu’en voiture une erreur a toujours des conséquences à fortiori lorsqu’on n’est plus maître de ses réflexes.
 
C’est cela aussi le métier de pompier : le secours d’urgence aux victimes d’accidents »

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Incendie de maison.

Papy poursuit ses récits, avec celui-ci, plus récent.
« C’est ici chez nos hôtes, que j’ai été témoin d’un incendie d’une grande violence. Mais les faits auraient pu se dérouler n’importe où.
Comme d’habitude, en rentrant du travail, Jean Gryhiune s’offre sa cigarette détente.
Puis il téléphone à sa femme. Elle est sur la route du retour de vacances avec leurs enfants. Tout va bien, ils seront arrivés dans la nuit.
Il fait frisquet ce soir, il met des bûches dans l’antique poêle d’à point…
Satisfait, Jean se prépare un plateau repas et s’installe devant la télévision ; ce soir, deux équipes de football dis****nt un match très serré. L’enjeu semble aussi important pour lui que pour les joueurs.
Deux heures plus tard, il somnole sur le canapé ; il monte se coucher laissant le cendrier débordant sur la table basse, près des superbes rideaux de la baie vitrée.
Le mégot de sa dernière cigarette roule sur le tapis, au pied des voilages…

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Il est fatigué, il s’allonge sur son lit en attendant le retour de sa famille.
Si bien qu’il ne réagit pas lorsque les flammes prennent naissance dans le salon et gagne à une vitesse folle tout le rez-de-chaussée
Lorsque les pompiers arrivent sur les lieux, tout le rez-de-chaussée est embrasé et les flammes ont déjà atteint le premier étage.

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Jean Gryhiune gît au pied de son lit. Ce qui laisse supposer qu’il a été réveillé par le bruit, a tenté de se lever, et s’est effondré au sol, asphyxié par l’épaisse fumée qui envahissait les lieux.

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Alors que le feu continue ses ravages, son épouse et ses enfants découvrent l’étendue du drame. Désemparés, deux petits garçons, une fillette et leur maman cherchent un réconfort dans les bras les uns des autres. De quoi seront faits leurs lendemains, sans papa, sans mari ?

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Les responsabilités, que sont-elles ? Le poêle au mauvais tirage et au conduit pas ramoné ? Une cigarette mal éteinte embrasant les rideaux ?
Deux imprudences courantes difficiles à prouver mais faciles à prévenir. La négligence tue trop souvent laissant les familles désemparées

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Le meilleur ami de l’homme.
 

Plus que jamais, les chiens méritent ce titre. Dressés avec amour ils sont des chiens de recherche capables de localiser grâce à leur flair incomparable des survivants sous les décombres. Les équipes de sauvetage et déblaiement interviennent ensuite très précisément.
Loup, Guilhem et Roman on décidé de participer à un stage de sauvetage et déblaiement spécifique, avec les chiens ! 
Papy a beaucoup de mal à faire comprendre à mamie que Monsieurchat, son matou matois, ne sera pas de la partie, même si tous les deux forment gentil binôme.
Moi non plus d’ailleurs, notre séjour se prolongeant, papy et mamie m’ont envoyé à l’école, pour perfectionner mon anglais ont-ils dit !
D’ailleurs la célèbre écrivaine Phinéalili n’a-t-elle fait dire à Olga : [Le savoir est une chose précieuse qu’il faut absolument encourager, surtout si cela permet la compréhension et le respect entre les peuples.]

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Pour le trio, il s’agit d’une découverte faîte avec des chiens dressés, car il faut quelques années d’entraînement pour que le chien et son maître ne fassent qu’un.
Si bien que le second n’a pas besoin de donner des ordres. Le chien cherche car il sait qu’il est là pour ça et que l’on attend énormément de lui.

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Admiration et respect mutuel sont les sentiments mutuels qui doivent animer les deux partenaires. C’est le maître qui nourrit, héberge et éduque son chien pendant au moins dix-huit mois avant qu’il ne soit opérationnel.
L’animal doit montrer des qualités certaines telles que la bravoure, la sociabilité et la vivacité (mais n’est ce pas les mêmes pour son maître ?).

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Un jeu de cache-cache de plus en plus sérieux permet au chiot de suivre une piste : l’odeur. Au bout du jeu sera toujours la récompense, mais plus tard son plus beau cadeau sera la découverte d’une personne en vie qu’il signalera par des aboiements de joie et de fierté.

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Les trois garçons ont été tellement impressionnés qu’ils se sont promis de rejoindre une brigade cynophile dès leur retour en France.
Ils ont compris que tendresse et sévérité doit être dans la nature du lien qui les unira à leur ami à quatre pattes.
Cette relation où le maître sera tout pour le chien sera d’une grande efficacité lors de tremblements de terre, avalanches, effondrements d’immeubles…

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Sainte Barbe.

C’est pas avec ce que les Dubagne de Fonsine ont laissé pour le calendrier de fin d’année, (ces gens donnent plutôt de leur personne si vous voyez ce que je veux dire), que nous partons en vacances.
Non, c’est Papy et mamie qui nous emmènent sur les pentes enneigées.
Oui, on ne dirait pas à voir notre tête que nous partons le cœur plein de joie. Mais c'est seulement que nous la cachons bien notre joie à deux heures du matin.

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Regardez ce beau couple qu’ils forment Andréa et mon frère, bel ensemble de mouvement n’est ce pas ?
Alors vous voyez la petite dame en bleu qui les admire, eh bien elle n’a rien trouvé de mieux, fatiguée par son voyage, sans échauffement (ben oui nous les pompiers nous toujours chauds !  aïe !  ben quoi ?) donc je disais, sans échauffement, elle a voulu se lancer !  Résultat : une superbe pirouette avec atterrissage fracassant pour les os de son bras.
Eh bien sûr en attendant le brancard, qui a donné les premiers soins ?

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Roman, lui préfère l’ambiance sauna de la piscine, et heureusement, car regardez cette « gamine », elle se prend pour un oiseau pour épater Roman.
Mais, à l’amerrissage, c’était pas cool, ah mes amis, quel « platuche » nous a-t-elle fait !  Groggy, elle a évité la noyade sûre grâce à Roman qui n’écoutant que son courage (oui bon, j’en fais trop, c’est une petite piscine, mais s’il n’avait pas été là ?) a plongé pour la remonter.
Maman dit toujours que les enfants doivent être surveillés comme l’huile sur le feu. C’est une vraie mère poule, elle s’inquiète continuellement du bien être des gens qu’elle aime.

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Sainte Barbe s'est révélée puissance de feu. Elle est honorée le 4 décembre, et chaque année aux alentours de cette date, les sapeurs-pompiers fêtent leur patronne.
C’est lorsque nous l’avons fêtée par un bon repas, que j’ai reçu ma récompense ! 
Papy, devant tous les autres, m’a remis « mon » uniforme !  Et là je peux vous dire qu’à cet instant solennel, s’il en était besoin, je me suis senti sapeur pompier comme jamais.
J’ai proposé à mamie d’offrir mon inséparable pantalon « avec le feu aux ourlets » au petit cousin Hique, vous vous souvenez, Océan ? Sa maman Hélen, c’est la sœur de ma maman, et lui aussi sera pompier plus tard. Quelle famille !

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Laissant les autres à leurs agapes, je me suis précipité sur l’ordi pour tout raconter à Quitterie ; Elle ne va pas en revenir et le blondinet aux yeux bleus n’aura qu’à bien se tenir !  Je lui ai aussi envoyé le discours que mon papy a écrit, juste pour moi :
« Mon petit, tu seras sapeur pompier. C’est un métier dur, un métier où tu n’es pas souvent à la maison.
Même  en promenade, tu ne peux oublier que tu es sapeur pompier car tu es toujours disponible, tu es toujours prêt à intervenir, tu es toujours prêt à te dévouer.
Tu seras un homme constamment en face de faits nouveaux, tu n’auras pas le droit de ne pas savoir, lorsque tu devras faire face aux éléments déchaînés et être ainsi cet homme polyvalent attiré toujours lors du départ des secours par cet attrait de l’inconnu. »
Ces mots, je les garderai en mémoire et qui sait, je trouverai bien à les ranger près de mon cœur ; papy, lui, avait glissé la photo de mamie dans son képi.

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Les risques :

Il y a bien longtemps, la crainte du feu, si dévastateur, poussa les hommes à se grouper pour défendre leurs vies et leurs biens. Il y a eu les pompes à vapeur, les pompes à bras et voitures à chevaux…
Depuis, la guerre du feu n’a jamais cessé pour les pompiers.
 
Malgré leur popularité et la reconnaissance que nous leur portons, ce n’est qu’en juillet 2004 qu’un texte a reconnu pour la première fois le «caractère dangereux » du métier de sapeur pompier !
 
Avant de s’appeler Sapeurs Pompiers, les anciens s’appelaient Pompiers Sauveteurs. Cette dénomination montre toute la reconnaissance des autorités et de la population à leur dévouement, et quand on parle de métier dangereux, on pense naturellement aux risques inhérents à leur fonction.
Pourtant un phénomène dure depuis plusieurs années, mais semble s’intensifier ces derniers temps et révolte ces hommes et femmes :

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Les risques sociaux (eh oui !):

Cela commence par des incendies qui sont souvent d'origine volontaire, comme des feux de voiture, de détritus, c’est dangereux et peut faire perdre du temps pour de véritables urgences. De plus, cela coûte cher.
Tout cela pour aboutir à un nouveau risque, le risque social : des pompiers en intervention se font attaquer. Pourquoi régler un compte avec la société par le caillassage des secours en rien responsables!
Sur cette ambulance on vient de changer le pare brise cassé à la barre à mine après qu’elle eût été « empruntée » alors que les pompiers intervenaient dans les étages d’un immeuble.

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Mon papy continue ma formation théorique (pendant ce temps là, je ne vais pas à l’école, hé,hé). Aujourd’hui, il me parle de tous les autres groupes d’intervention pour notre sécurité à tous :
 
1-Groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP) Cette unité permet les sauvetages de personnes ou d’animaux dans des conditions difficiles en milieu souterrain, en très grande hauteur, sur des pylônes, etc.
2-Groupe d’intervention subaquatique. Ce groupe effectue des missions de sauvetage, d’assistance, de recherche diverse (véhicules ou personnes portées disparus près d’un point d’eau)
3-Cellule mobile d’intervention radiologique (CMIR) Les équipes interviennent lors d’interventions mettant en cause des produits radioactifs.
4-Cellule mobile d’intervention chimique (CMIC) Les sapeurs-pompiers interviennent lors d’incendie industriel, de pollution ou d’accident chimique. Ils portent des tenues de protection chimique étanches aux gaz toxiques et les protègent des produits corrosifs.
 
Eh oui, les pompiers ont dû adapter leurs secours à tout ce qui fait notre que notre monde moderne est plus attractif et aisé pour nous mais aussi par voies de conséquences, plus dangereux !

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Et aussi : mort en service commandé :

Je vous laisse imaginer la terrible collision à ce croisement, entre un le véhicule de secours qui part en intervention et la voiture de tourisme.
Les sapeurs pompiers ont été appelés pour un feu de cuisine. Quatre hommes sont dans le véhicule incendie.
Dans le véhicule blanc, un homme qui n’a ni vu, ni entendu la voiture des pompiers qui arrivait à grande vitesse en klaxonnant.
Un choc inévitable, un bruit terrifiant.
Un civil et un pompier sont morts dans cet accident.

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Ce jeune homme faisait partie du corps de sapeurs où nous étions reçus, avec nous il échangeait son plaisir d’avoir enfin rejoint ce corps d’élite comme il disait.
Il admirait le jardin que mamie a crée au fond de la caserne, alors, pour lui, nous avons planté un arbre, ici, pour que toujours il soit proche de ses camarades continuant ce métier qu’il adorait.

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Risques chimiques :

7h30, le personnel et le directeur de l’établissement pénètrent dans les locaux spécialisés dans le traitement de produits et matériel de travaux publics.
Et il y a du travail, hier trois camions ont livré des fûts qu’il faut conditionner.

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A peine ont-ils ouvert une porte que des flammes s’échappent et une épaisse fumée noire et nauséabonde s’élève.
C’est l’affolement, tous connaissent les conséquences dramatiques d’un tel incendie sur l’écosystème.
Et derrière l’usine passe la rivière qui descend de la montagne et alimente en eau potable toute la ville de simscity…

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Arrivés sur place alors qu’un sapeur se précipite pour éloigner les inconscients, les secours agissent après que leur chef ait pris connaissance qu contenu des fûts, le directeur leur tend la fiche de livraison des camions.
– à ce sujet, vous savez ce que signifie les plaques à l’arrière des camions ; elles sont d’une importance capitale pour une intervention des secours en cas d’accidents ;
exemple : un losange rouge, avec une flamme noire, indique le transport d’un liquide ou gaz inflammable. S’ajoute, un rectangle partagé en deux avec en haut un code chiffré rappelant le type du danger et en bas un code ONU chiffré indique le nom du produit. Il en est ainsi pour tous les produits de qualité à mettre en danger l’environnement et ce la permet aux pompiers d’adopter la meilleure conduite à tenir.

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On a frôlé la catastrophe, cependant, le temps que les spécialistes vérifient la qualité de l’eau, les habitants de la ville seront alimentés en eau par des bouteilles d’eau minérale.

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L’étendue des dégâts n’est pas mince et aura obligatoirement des incidences économiques pour cette jeune entreprise.
 
L’image traditionnelle du SP, s’est substituée définitivement à celle d’un spécialiste de la sécurité, soucieux de la prévention et apte à intervenir en toute circonstance au secours des personnes en danger.

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Fin du séjour :

Nous avons voulu organiser une fête pour célébrer la rencontre heureuse de deux corps de sapeurs pompiers et du public convié.
Une occasion de se rencontrer et de se mieux connaître, découvrant la composante humaine de notre service public au service de tous.
Ce soir nous sommes de gardes mais nous assurons l’animation, regardez Eyquem au synthé et Lou à la batterie !

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Les pompiers sont une grande famille.
Eh bien nous sommes une famille à l’intérieur de la famille !
Mon tonton Cyril Hiques avec le reste de son héritage a emmené toute la famille ici.
Imaginez, la joie de papy et mamie, ils avaient avec eux leurs deux filles et leurs maris (aucun des deux n’est pompier), mais nous les petits enfants : Océan, Andréa (sa sœur adoptive), Eyquem, et moi Mériadec relevons le flambeau pour sa plus grande fierté.
Quelle fête nous avons fait après cette réunion au billard. En effet, nous avions reçu une invitation sans savoir que toute la famille serait là.
La suite fût très joyeuse et pleine d’amour. Merci tonton Cyril (bon il a fait semblant d’être surpris pour Andréa et Eyquem, mais bon…)

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Avant notre départ, un peu de nostalgie nous envahit et nous faisons le tour de ces beaux camions rouges.
A ce propos, vous vous souvenez au début de mon récit, quand maman m’a interrompu, j’avais commencé à vous confier quelque chose. Alors, voilà : suivant les normes européennes… d’ici très peu d’années… nos beaux camions rouges… eh bien…, ils seront… JAUNES !

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Les sapeurs pompiers découvrent trop souvent de bien pénibles scènes.
Et si nous pensions davantage à notre sécurité, la nôtre et celle des autres.
Imprudence, vitesse, ceinture, alcool, fatigue, désordre, non respect des lois sont des facteurs qui doivent nous inciter à prendre plus conscience du danger.
Plus de vigilance à la maison, sur la route, au travail, pendant les loisirs, penser que nous ne sommes pas seuls et qu’un sinistre n’est pas toujours dû à la fatalité,…
Autant de recommandations qui nous épargneront bien des mauvais moments.

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Je sais pour avoir vécu avec deux d’entre eux, que ce sont des hommes qui exercent pour le plus grand bien de la population un métier passionnant mais dangereux.
J’ai voulu avec mes moyens ludiques leur rendre hommage, mais aussi rendre hommage à leurs familles qui vivent dans l’inquiétude à chaque départ, finissent leur repas seuls, couchent les enfants seuls…Mais cela on le sait, on l’accepte, c’est leur vie, leur passion :
 
Sauver ou périr est leur devise, pour ma part, j’ai toujours préféré pour eux : sauver pour ne pas périr.
 
Ce titre « sauver », sauvetage de personnes, sauvetage de biens, tout pompier est fier d’en faire sa devise : « sauver est leur devise ».
 
A tous les pompiers, à mon grand père, à mon papa, à mon fils, qui aujourd’hui, j'en suis fière, appartient à cette grande famille.
Ils ont choisi par ce métier de servir au péril de leurs vies.
Que celles-ci ne soient pas sacrifiées par des actes criminels, des comportements irresponsables.
 

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Commentaires
M
Je relis et je me dis. Quelle émotion ! Une histoire vraiment belle est vraiment parfaite. Bien qu'elle ne fasse que rapporter des infos sur les pompiers, la façon de l'écrire, de présenter, ce qui est dit...C'est magnifique. Un vrai chef d'oeuvre et une<br /> histoire à ne pas manquer.
AnmiSIMSement...
  • Histoires de Sims 1 ou 2, bientôt je l'espère de Sims 3, sur mon blog. A la découverte du jeu des sims 2, Anmi (joueuse) et Bouly (jouet), vont d'histoires en histoires, au gré de leur imagination débordante. Les sims 1 ont eu, eux aussi, leur heure de gl
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